Tous les textes sont la propriété exclusive de François Barriet et ont fait l'objet d'un dépôt auprès de la SACEM
Tu te lances ou tu bascules
Au firmament des incrédules
Fragile et forte
Mercenaire ou dévote
Ton corps icône qui se consume
Sous des robes de soie légères
Histoire d’oublier je présume
Le parfum de tes adultères
Mais pas d’erreur
Malgré les quolibets, les coups bas
Quoi qu’il arrive toi t’as le monde
Empoigné au bout de tes bras
Je t’attendrai en haut des marches où tu ne viendras pas
Quand je t’ai croisé dans la glace
Ton image était floue, fugace
Et ta blondeur évanescente
Annonçait fardée la descente
Tu les as essuyés de face
Les propos déplacés, salaces
La dignité au bout des cils
Comme une gifle aux imbéciles
Mais pas d’erreur
Malgré cet irrespect qui broie
Quoi qu’il arrive toi t’as le monde
Accroché en haut de tes bas
Je t’attendrai en haut des marches où tu ne viendras pas
Peut-être même, n’aurai-je pas
Ni le temps ni même le courage
De te remercier tout bas…
D’avoir posé les yeux sur moi
Je t’attendrai en haut des marches où tu ne viendras pas
Peut-être même, n’aurai-je pas
Ni le temps ni même le courage
De te remercier tout bas…
D’avoir posé les yeux sur moi
Tu te lances ou tu bascules
Au firmament des incrédules
Ton corps icône qui se consume
Pour mieux t’oublier je présume.
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Les orties nous piquer
Et puis derrière nous se faner
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Les gravillons rouler
Sous la corde de nos souliers
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Le tétras noir de nos pensées
S’envoler pâlir, effarouché
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Au loin l’horizon rougeoyer
Et la lumière nous aveugler
Mais sur le chemin tu arrives
Etonnée surgie d’une autre rive
Parant nos habits de toile grise
De fruits colorés de cerises
De fruits colorés de cerises
J’ai pas vu, j’ai pas vu
La ruelle qu’enfant nous dévalions
Se perdre s’effacer dans le goudron
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Le torrent où scintillaient nos rires
Doucement s’étioler, se tarir…
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Le mur lentement s’affaisser
Porteur de nos utopies passées
J’ai pas vu, j’ai pas vu
Au loin le vieux mont s‘assoupir
Sous la caresse du temps sourire
Mais sur le chemin, tu attises
Nos envies de jeu, de sottises
Parant nos habits de toile grise
De fruits colorés, de cerises
De fruits colorés, de cerises
Mais notre chemin, tu balises
De ton sourire gourmandise
Fasse que toujours tu attises
Tes envies de rêve, de friandises
Tes envies de rêve, de friandises…
Fasse que toujours tu attises
Tes envies de rêve, de friandises
Tes envies de rêve… de friandises.
J’voudrais être fort, j’prends des airs
De sage et de blasé sans peur
Et j’sors des banalités du style
« Il faut vivre sa Vie à l’heure l’heure »
J’voudrais être fort, m’enivrer
De ces rencontres sans lendemain
Donner d’l’amour, en recevoir
Oui comme ça juste, pour s’émouvoir
Seulement voilà, à l’intérieur
De moi c’est noué, c’est plein de heurts
Seulement voilà, à l’intérieur
De moi le doute fait son labeur
Comment veux-tu ma petite fille
Toi mon trésor, mon devenir
Que je t’explique comment l’on meurt
Comment l’on vit, comment l’on brille
Comment cultiver son Bonheur…
La seule réponse que je te livre
Mon testament précieux et ivre
Quoi qu’il arrive, reste la Lune
Qui tous les soirs, la bonne fortune
Nous apostrophe de son œil rond
Nous adresse son sourire girond…
J’voudrais être fort, m’élever
Contre ses injustices notoires
Qu’on nous demande de ne plus voir
Qu’on nous demande d’oublier
J’voudrais être fort, et aimer
Au quotidien comme dans un rêve
Que la passion n’ait pas de trêve
Que les blés n’soient pas moissonnés
Seulement voilà, à l’intérieur
De moi c’est noué, c’est plein de heurts
Seulement voilà, à l’intérieur
De moi le doute fait son labeur…
Comment veux-tu ma petite fille
Toi mon trésor, mon devenir
Que je t’explique comment l’on meurt
Comment l’on vit, comment l’on brille
Comment cultiver son Bonheur,
Comment cultiver ton Bonheur
La seule réponse que je te livre
Mon testament précieux et ivre…
Quoi qu’il arrive, reste la Lune
Qui tous les soirs, la bonne fortune
Nous apostrophe de son œil rond
Nous adresse son sourire girond
Quoi qu’il arrive, reste la Lune
Qui tous les soirs, la bonne fortune
Nous apostrophe de son œil rond
Nous adresse son sourire girond.
C’est se sentir tel qu’orphelin
Privé de sens, privé d’humain
Mais que peut-on les ailes rognées
faire d’autre que de vouloir crier ?
C’est lutter pour ne pas sombrer
Se raccrocher au quotidien
Ne plus sentir le goût du pain,
le goût du sel ni même de rien
C’est se promener seul dans le noir
Aspiré par le précipice
Si l’on pouvait sortir de soi
Se dédoubler se fondre en l’autre…
Ce sont des souvenirs si chauds
Les évoquer écorche la peau
Le corps au bord de la rupture,
l’esprit épris de démesure
Ce sont ces sens exacerbés
Se cognant toujours aux parois
A ce mur blanc immense et froid,
dénué d’accroche, d’aspérité
C’est ce vide bien au creux de soi
Ce siphon têtu et sournois
Qui vous entraîne tel une proie,
décidé implacable et froid…
L’absence
C’est ta voix sur le répondeur
Comme échappée d’un au-delà
Cet écho du temps où l’on meurt,
Qui me rappelle que t’es plus là…
C’est ta voix sur le répondeur
Comme échappée d’un au-delà
Cet écho du temps où l’on meurt,
qui me rappelle,… que t’es plus là…
L’absence,
L’absence,
L’absence…
Une fille à vélo
A la bouche m’a mis l’eau
Amazone de la rue
Parfois je me souviens
De ton ombre ténue
De ton sourire ancien
Une fille entrevue
Du regard effleurée
Le moment suspendu
Un tour d’pédales, d’éternité
Echarpe autour du cou
Emmitouflée de brume
Bottée jusqu’aux genoux
Volant sur le bitume
C’était à Nantes, La Rochelle
Sous une pluie grisante, un peu pastel…
Une fille à vélo
A la bouche m’a mis l’eau
Sur ce corps métallique
Filant parmi les autres
Ta silhouette idyllique
Fit de moi ton apôtre
J’entends encore mon pouls
Je me revois troublé
Par cet érotisme flou
Ton visage trempé
Amazone de la rue
Dédaignant les siffleurs
T’ai-je donc aperçue ?
Je ne peux croire au leurre…
C’était à Nantes, La Rochelle
Sous une pluie grisante, un peu pastel
Mais quel que soit le lieu, le village ou la tour
J’te jure qu’dans ton sillage la rue bruissante était…
musicienne …
Une fille à vélo
A la bouche m’a mis l’eau,
Demain, peut-être ailleurs
S’estompera le halo…
C’était à Nantes, La Rochelle
Sous une pluie grisante, un peu pastel
Mais quel que soit le lieu, le village ou la tour
J’te jure qu’dans ton sillage la rue bruissante était musicienne,
musicienne …
Une fille, une fille, à vélo,
Une fille, une fille, à vélo…